Truffe Fraîche Tuber Brumale, truffe en conserve, truffe noire, truffe blanche d’Alba, truffe d’été, truffe d’automne, entières, parfaitement rondes, en morceaux, en pelures, Fraîche Tuber Brumale en brisures, en jus, tous les types de truffes et toutes les déclinaisons passent entre les mains de nos Maîtres Truffiers tout au long de l’année. Comment fonctionnent les truffes et nos champignons séchés magiques ? Les hauts faits d’une Jeanne Darc, l’amour vaillant de la petite Clara dans Egmont ou la franche tendresse de la Gretchen de Gœthe, elle n’avait pas envie de les imiter ; ce qu’elle enviait, c’était une lady Milford avec sa puissance, son luxe, surtout ses toilettes. Les toilettes d’une actrice égarent aujourd’hui plus de femmes que tous les drames adultères, tous les romans scabreux réunis ensemble. Après que le clerc avait fumé un havane, Marie une ou deux cigarettes du plus fin tabac turc, la fille de la revendeuse, aidée par son cavalier, emmanchait une belle jaquette de velours que la comtesse Geiersheim n’avait portée que cinq fois, se coiffait d’un petit chapeau en soie blanche, et l’heureux couple s’en allait bras dessus, bras dessous, faire en ville des petites emplettes pour la soirée. La jolie fillette était-elle parvenue à s’attifer d’une jupe de soie, d’une casaque de velours, à mettre la main sur des bracelets d’or, un diadème étincelant pour sa chevelure brune, elle s’empressait de jouer à la comtesse.
Une vraie comtesse ! ’envoyai à Liverpool, et la douane constata sur ses registres une exportation de 50 francs. Nous ne pouvons jamais secouer complétement les impressions de notre enfance ; elles gouvernent notre vie comme une destinée, une bonne ou mauvaise étoile. À vrai dire, Marie était loin d’entretenir réellement de semblables pensées ; elles s’agitaient pourtant dans sa tête et à son insu. Marie ne buvait pas d’eau-de-vie, ne mangeait pas de pain sec ; mais au lieu de lire les romans, elle travaillait tout le jour pour les pratiques de madame Peneke, cousait pour elles des négligés dans lesquels elles recevaient leurs amoureux, ourlait les mouchoirs à l’usage de leur nez de grandes dames et, le soir, renonçait au théâtre pour faire de belles serviettes blanches qu’elle leur allait chercher dans un magasin de la rue des Lys. Que de fois, revêtue des oripeaux de cour constellés d’étoiles d’une princesse de théâtre, elle se mettait devant la glace, jetait le manteau royal sur ses épaules et se disait qu’elle remplirait si bien un rôle de reine, qu’elle serait si jolie entourée de la pompe du trône. D’autres fois elle s’emparait d’un manteau de pourpre et alors il fallait que chacun s’agenouillât devant elle ; gare à qui la mettait en colère !
Vous vous trompez, mon ami, lui répondit le monsieur ; l’ivresse est la plus grande des fautes, car, bien souvent, c’est elle qui fait commettre toutes les autres. Quelle savante que notre Marie, et comme elle est jolie dans cette pose ! Fière et sans crainte ni honte, elle conduisit Plant chez ses parents, parmi les robes de soie, les vases, les pendules, les hallebardes et les vieux divans. Chaque dimanche Marie semblait une princesse enchantée et Plant le prince qui a trouvé le mot de délivrance. Ils ne se voyaient que le samedi soir et le dimanche. Je vous ai dit le désespoir que j’avais éprouvé à quinze ans, quand ma mère m’annonça qu’elle s’était convertie à la religion catholique et qu’elle avait quitté la religion grecque, les nuits que je passais à pleurer, le serment que je m’étais juré, dans l’obscurité, de ne jamais changer de religion, et que chaque soir je me répétais avant de m’endormir… Ce côté de son caractère s’était déjà révélé dans ses yeux d’enfant. Cette femme laborieuse considérait le travail comme une honte pour Marie ; et voilà comment il s’était fait que la jeune fille ne pensait qu’à lire, à rêver, à faire toilette.
Devenue grande, elle consacra tout son temps à lire des romans ou à faire toilette. Elle l’envoyait en prison, c’est-à-dire elle l’enfermait dans le grand poêle, avec les mains liées derrière le dos. Pour rien au monde, la revendeuse ne l’eût laissée travailler sérieusement, mettre la main à une besogne grossière ; c’eût été dommage pour les jolies mains de mademoiselle ; il lui suffisait qu’elle jouât un peu de l’aiguille. La fille de la revendeuse avait sans cesse un diadème étincelant sur ses cheveux bruns ; aussi sortait-elle la tête haute ; même mendiante elle ne l’eût pas baissée. Par cela seul qu’il représentait justement tout l’opposé, qu’il était un pauvre gratte-papier, elle l’en aima peut-être d’autant plus. Le clerc accourait dès qu’il faisait jour pour prendre le café préparé par la revendeuse et ne laissant rien à désirer comme couleur, goût, parfum. Pas d’odeur pas de parfum. La truffe musquée est reconnaissable par son parfum caractéristique.
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